Au XVIIème siècle, la guitare possède cinq cordes doubles.
C’est l’instrument des princes et des rois.
Louis XIV est guitariste et son professeur s’appelle Robert de Visée.
La charge de professeur du dauphin durera jusqu’à la révolution.
La famille du luthier Verboam fabriquera des guitares pendant un siècle et demi pour la cour de France.
En 1789, la guitare fait sa révolution, elle change de forme.
Elle a maintenant six cordes comme actuellement. Elle quitte l’aristocratie pour devenir l’instrument du peuple et de la bourgeoisie.
Les grands virtuoses de la guitare du monde entier viennent à Paris, qui, avec Vienne et Londres, devient la capitale de la guitare.
Paris est pris d’une folie que l’on appellera la « guitaromanie » (une revue portera même ce nom !) et l’on voit se développer des centaines de publications de méthodes avec l’utilisation de techniques différentes.
La préfecture de police doit même intervenir dans une manifestation de guitaristes « ennemis » partisans de la technique de « Mollino » contre les « Carulli » (deux maîtres de la guitare à Paris).
Cette folie naît avec Napoléon Bonaparte et meurt avec Napoléon III.
En 1870, il n’y a plus de guitaristes parisiens.
En 1836, on recense 600 ouvriers qui produisent un million d’instruments par an à Mirecourt.
Les luthiers de guitares de Mirecourt vont conquérir l’Europe entière, soit en vendant leurs instruments en Europe et en les exportant, soit en allant travailler pour d’autres luthiers européens très connus.
Brugère et Guiol vont faire des guitares pour « Panormo » à Londres.
Le neveu de Guillaume Martin va dans un premier temps travailler dans l’atelier de Staufer (luthier de Schubert) à Vienne avant d’émigrer en Amérique.
Il s’installa à Nazareth pour fonder la « Martin Company », aujourd’hui mondialement connue.
Ce qui est extraordinaire dans les guitares de Mirecourt, c'est la qualité mondialement reconnue de la facture et de la sonorité profonde et veloutée de l’instrument.
Les guitares des grands maitres (Grobert, Lacotte, Coffe Goguette) sont extraordinaires.
Les autres sont simplement très bonnes.
Il atteint une notoriété nationale en 1834 avec le rapport du jury central sur les produits de l’industrie française.
En 1830, il se voit octroyer une médaille de bronze.
Il est le premier fabricant de guitares à avoir une belle renommée.
Lacotte le suivra un an plus tard avec une médaille d’or.
D’autres luthiers, comme Brugère ou Guyot, travailleront pour ces deux luthiers.